Maël Bailly/ compositeur

Echo, Narcisse et l’art d’aimer

2022

Opérette de printemps pour Soprano, flûte, Hautbois d’amour, clarinette, alto, harpe. Sur un livret de Benjamin Athanase, Maël Bailly et Marie Soubestre

extraits choisis :

« Non au jus ! » Air d'Echo

« Ce moment du spectacle... » Mélodrame interactif

« Phi-lip-pe ! » – Mélodrame interactif

« Il ne faut pas hâter...» Le cours de latin

«...mais le faire venir lentement... » Le cours de latin

« ...et les doux gémissements... » Le cours de latin

« Tum plena uoluptas Cum pariter... Le cours de latin

Dear Mr Bidgood - Tapitatif

« I was bound to be depressed! » L’interwiew de James Bidgood

« I stell have teeth, back then » L’interwiew de James Bidgood

Marie Soubestre, soprano
Emmanuelle Ophèle, flûte
Philippe Grauvogel, hautbois d’amour
Carjez Gerretsen, clarinette
Valeria Kafelnikov, harpe
Odile Auboin, alto

Benjamin Athanase, mise en scène

Soucieux de s’inscrire dans la programmation de la saison 2021-2022 de l’Ensemble intercontemporain et de la thématique autour du mythe de Narcisse, Benjamin Athanase, Maël Bailly et Marie Soubestre vous embarquent dans un spectacle éblouissant, foisonnant de références culturelles qui sauront ravir petits et grands ! Un événement qui ne manquera pas de nourrir les repas de famille de débats esthétiques emprunts de mythologie, de clusters et de vocalises !

Avec une finesse remarquable, ces jeunes artistes inventifs et audacieux créent pour vous un univers de demi-sommeil où s’entrecroisent de subtils et néanmoins érudits clins d’œil à l’histoire de la musique comme le choix du recours à un clavier d’ordinateur au sein du dispositif instrumental, qui n’est pas sans rappeler cette œuvre emblématique du xxe siècle qu’est Parade d’Erik Satie (dont les sons de machine à écrire avaient fait couler beaucoup d’encre).

Écho

Écho, Écho, mais qui est Écho, cette nymphe des eaux condamnée à répéter de chaque phrase les derniers mots ? Junon, reine des dieux, l’a punie. Car alors qu’elle voulait prendre en faute son Jupiter de mari, Écho la maligne l’inonda de paroles, laissant ainsi au vil infidèle et aux nymphes rivales le temps de batifoler. Folle de rage, la déesse maudit la bavarde : « De cette langue qui m’a trompée, il sera tout petit le pouvoir, tu feras un minuscule usage de ta voix ! »

Narcisse

Narcisse… Une fleur si belle pour une histoire si triste ! C’est pourtant de tels mythes qui font éclore dans notre civilisation les plus éblouissantes œuvres d’art telles que le Écho et Narcisse (1627) de Nicolas Poussin, Narcisse (1597-1599) une toile attribuée au Caravage, ou son petit frère Liriopé présentant Narcisse à Tirésias, un tableau de Giulio Carpioni, qui inspire la Métamorphose de Narcisse (1937) de Salvador Dalí, ou bien Narcisse, no 5 des Six Métamorphoses d’après Ovide pour hautbois seul (1951) de Benjamin Britten, sans oublier Pink Narcissus (1971), un film de James Bidgood. C’est bien dans cette foisonnante lignée que s’inscrivent nos trois fougueux orfèvres de l’art lyrique contemporain.

Et l’Art d’aimer

Écho aurait-elle pu sauver Narcisse si elle avait écouté les sages et malicieux conseils du vieil Ovide ? Car si l’amour est un art subtil, l’Art d’aimer est son incontournable abécédé. Mais, au risque que l’Ensemble intercontemporain en perde son latin, comment franchir la barrière de la langue ?

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